"J.-P. D. Au néolithique, on assiste à l'émergence de la violence entre riches et pauvres et entre communautés. On constate l'existence, vers - 3 500, au Proche-Orient de traces de stress, de maladies, d'épidémies, ainsi que des problèmes de ravitaillement. Progressivement, les villages s'installent sur les hauteurs et se fortifient. Vers la fin du néolithique, que l'on situe vers - 3 000 au Proche-Orient et en Europe à partir de l'âge du bronze vers - 2 000, on assiste à la maîtrise progressive du bronze, qui résulte de l'association du cuivre et de l'étain. Ce qui permet de réaliser des armes, des épées et des haches. On va entamer une course aux armements, car on va aussi inventer le casque et la cuirasse.
Faut-il regretter la néolithisation ?
J. G. Non, car ce processus a apporté la sécurité alimentaire, créé des surplus, transformé la nature vivante. Mais l'homme a dévoyé le message du néolithique. Il est devenu un loup pour sa propre espèce, alors qu'il aurait pu créer un monde plus équitable. Je n'accuse par le néolithique, mais je pense que c'est l'homme qui a mal tourné.
Le constat est sévère...
J.-P. D. De nos jours, on le voit bien, les inégalités sont considérables. Et aujourd'hui, alors que les capacités agricoles pourraient nourrir tout le monde sur la planète, près d'un milliard de Terriens sont en état de sous-nutrition et dix mille enfants meurent chaque jour par manque d'hygiène et malnutrition."From Le Monde. Could not find a link to the English translation that appeared in the Guardian Weekly as: "Was farming man's first big mistake?"
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